Le Plan d’épargne retraite PER a pour but de verser des rentes viagères au moment de votre départ à la retraite grâce à l’épargne que vous vous êtes progressivement constituée tout au long de votre vie active. Il est géré par une compagnie d’assurance, une mutuelle ou une banque et le mode de gestion par défaut est celle dit pilotée. C’est-à-dire que l’assureur lui-même se charge de répartir les différents fonds destinés à rentabiliser l’épargne dans le produit. L’épargnant peut aussi avoir la possibilité de les gérer lui-même, s’il dispose de solides connaissances en ce qui concerne les avantages, les risques et le fonctionnement de chaque support d’investissement. Ainsi, il optera alors pour la gestion libre.
Qu’est-ce que la gestion pilotée ?
On parle généralement de gestion pilotée à horizon, c’est-à-dire que le choix est fonction de l’âge de l’épargnant. Trois profils sont alors proposés : le prudent (le capital est garanti mais le rendement est bas), l’équilibré (capital et risque répartis à égalité, soit à hauteur de 50/50) et le dynamique (le capital n’est pas garanti, mais le rendement est meilleur). Ainsi, le profil prudent est composé majoritairement de supports en fonds en euros, tandis que le profil dynamique se constitue de supports en unités de compte (UC).
Si l’âge de départ à la retraite est encore éloigné, l’épargnant pourra choisir le profil dynamique : il profitera alors d’un rendement plus ou moins élevé grâce aux UC qui sont par exemple les SCPI, les OPCI, les actions et les obligations ainsi que leurs dérivés.
À l’inverse, à l’approche de l’âge de la retraite, les risques doivent être progressivement diminués, d’où le basculement vers le profil prudent.
Les avantages de la gestion pilotée : pas de suivi particulier à réaliser en ce qui concerne la gestion des fonds. Celle-ci est évolutive par rapport à la date d’échéance du contrat qui est le départ à la retraite. Par ailleurs, le choix des actifs repose sur l’expertise de l’assureur.
Opter pour la gestion libre à tout moment
L’épargnant peut aussi opter pour la gestion libre à tout moment, s’il souhaite composer lui-même les supports destinés à rémunérer son épargne. Il devra alors disposer de toutes les cartes en main pour tirer le meilleur profit de cette option, afin de répondre aux objectifs d’épargne qu’il s’est fixé à l’avance. À l’inverse, s’il avait préalablement choisi la gestion libre, il pourra demander à bénéficier de la gestion pilotée. Rappelons que ce sont des sociétés de gestion qui gèrent les différents portefeuilles d’actifs composant les unités de compte, tandis que l’assureur y souscrit afin de composer son propre portefeuille, comme c’est le cas avec le Plan d’épargne retraite. C’est l’épargnant qui y adhère à son tour au moment du choix du mode de gestion, qu’elle soit libre ou pilotée.
Attention à la gestion libre, elle nécessite une parfaite maîtrise des risques afin d’éviter les importantes pertes en capital et ruiner l’épargne ainsi constituée. Pour des épargnants peu connaisseurs, il vaut donc mieux se tourner de préférence vers la gestion pilotée, sinon faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine.
Les autres paramètres à considérer
Avant de souscrire à un produit d’épargne, il vaut mieux s’enquérir des différents actifs composant les supports en UC. Quels sont-ils ? Qui les gère ? Quels sont leurs rendements ? Leurs résultats et leurs performances au fil des ans ? Attention, car certains d’entre eux sont très volatils et l’évaluation de leur rendement ne peut être basée sur les années passées. Les produits immobiliers en revanche sont plus ou moins stables, toujours en matière de rentabilité, comme c’est le cas des produits pierre-papier tels que les SCPI.
