La banque mondiale vient prouver une fois de plus son soutien de manière conséquente envers Madagascar au cours des trois années fiscales 2016 à 2018. En effet, les bailleurs de fonds ont tenu à coopérer au développement de ce pays en accordant un financement total de 690 millions de dollars pour 3 ans, soit 230 millions par an.
Une coopération pour le développement des États fragiles
Cette nouvelle coopération mise en place est un nouveau mécanisme de financement appelé IDA Turnaround Facility, un fonds de financement créé par l’Association internationale de développement (IDA). Il s’agit d’une institution de la banque mondiale qui prend en charge les pays les plus pauvres de la planète, le but étant d’apporter toute l’aide dont les pays pauvres ont besoin pour changer leur trajectoire de développement. Ce programme a été spécialement conçu pour les pays où la pauvreté et les conflits sont des obstacles pour le développement, mais qui ont néanmoins l’opportunité de renforcer la stabilité, en cessant ces conflits ou en changeant l’environnement politique. De plus, ce programme ne concerne que les Etats qui ont démontré une volonté ferme d’engager des réformes en matière de lutte contre les fragilités qui minent le pays et, ce fut le cas de Madagascar. En d’autres termes, la Banque mondiale ne fait que démontrer, à travers ce financement, sa confiance envers les dirigeants malgaches pour mener des actions en faveur du développement socio-économique de leur pays.
Une obligation de résultat pour le Madagascar
Il va de soi que l’État malgache devra à son tour donner des garanties à la Banque mondiale. En effet le pays devra absolument garder la stabilité politique qui débute, car si la Banque mondiale constate de nouveau qu’il existe un risque d’instabilité, il est possible que les financements soient de nouveau compromis. Ainsi, le déblocage définitif des fonds alloués dépendra de la performance du pays. C’est justement dans cette optique que le groupe IDA de la Banque mondiale et le Gouvernement ont mis en place un programme provisoire, à confirmer dans quelques mois.